STUDIOTOPIA

L’Hexagone est partenaire associé de deux projets européens, de 2024 à 2027 : Studotopia2 et EPE.

⇒ STUDIOTOPIA 2, Enter the Symbiocene with Arts and Sciences
Projet européen dans le cadre du programme Europe Creative – Culture
Janvier 2024 à avril 2027

11 organisations culturelles et scientifiques européennes s’associent pour explorer la richesse des croisements des arts avec les sciences. À une époque marquée par des défis sans précédent, l’initiative Studiotopia cherche à exploiter la synergie créative entre les artistes et les scientifiques pour aborder un thème primordial : le Symbiocène. Ce concept, inventé par l’écophilosophe Glenn Albrecht, envisage un avenir où l’humanité vit en harmonie avec la Terre et tous ses habitants, favorisant l’épanouissement mutuel et l’interconnexion.
Dans le cadre de Studiotopia, des artistes et des scientifiques d’horizons divers collaborent à des projets qui mettent en lumière les complexités du Symbiocène. Ensemble, ces institutions tentent de favoriser le dialogue et l’échange au-delà des disciplines et des frontières et de proposer de nouvelles façons de penser et d’agir face aux défis mondiaux.

Partenaires : MEET (Milan – Italie), Ars Electronica (Linz – Autriche), Laboral (Gijon – Espagne), Gluon (Bruxelles – Belgique), Bozar (Bruxelles -Belgique), Centre d’Art Contemporain Laznia (Gdansk – Pologne), Centre culturel (Cluj – Roumanie), Kerniskova (Ljubljana – Slovénie), Digital Hub Development Agency (Dublin – Irlande), CYENS Centre of Escellence (Nicosia – Chypre), Hexagone Scène nationale (Meylan – France)

. Résidence Moving into symbiocene

Problématique : Nous devons devenir juges, avocats et législateurs pour entrer dans le symbiocène et inventer un nouveau droit au transport et au déplacement, que ce soit par nous-mêmes – à pied, à cheval ou à vélo – ou par voie aérienne, terrestre, ferroviaire, maritime ou fluviale. C’est repenser le droit de marcher sur cette terre qui appartient aux humains, mais aussi aux chevaux libres ou réensauvagés, aux herbes sauvages, ou encore aux eaux et aux minéraux. Enfin, cela jetterait les bases d’un droit de voyager au-delà des frontières et des droits de la nature.

La scientifique Sarah Vanuxem
Après des études de droit et de philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), Sarah Vanuxem est professeur des universités à la faculté de droit de la Côte d’Azur depuis 2012. Ses recherches se situent au carrefour du droit des biens et du droit de l’environnement, avec des incursions en philosophie de l’environnement, en anthropologie de la nature et en histoire du droit. Elle a édité et co-édité plusieurs essais et écrit plusieurs articles. Son projet de recherche à la Villa Médicis (2022/2023) était basé sur l’étude du droit à l’errance en réponse aux bouleversements écologiques. Pour ce faire, elle a créé des outils juridiques pour favoriser les droits de circulation et écrit de la science-fiction juridique. À l’opposé de la sédentarité généralisée favorisée par nos sociétés industrielles, Sarah Vanuxem a réinterprété les règles de droit à partir de cette fiction dans laquelle nous sommes tous des nomades.

Artiste émergente sélectionnée : Masha Patsyuk
Masha Patsyuk est une artiste multidisciplinaire originaire de Moscou, actuellement basée en Europe. Elle travail autour de la performance, de l’installation, de l’art numérique et du cinéma, et met l’accent sur les expériences corporelles et le potentiel de transformation de l’art participatif. Sa pratique est une réflexion critique sur l’interrelation entre les personnes, les institutions et les non-humains dans les espaces physiques et numériques. Elle englobe des outils de communication verbale et non verbale, incorporant divers ensembles de vulnérabilités et de privilèges, ainsi que les positions qui sont utilisées pour parler. Son travail récent se penche sur l’impact des guerres et cherche des voies pour vivre ensemble sur notre planète endommagée.

Problem Statement: We need to become judges, lawyers and legislators to enter the symbiocene and invent a new right to transport and move, whether by ourselves – on foot, horseback or bicycle – or by means of air, land, rail, sea or river. It would mean rethinking a right to walk the earth that belongs to humans, as well as to free or rewilded horses, to wild grasses, or even to waters and minerals. Finally, it would lay the foundations for a right to travel across borders, and for the rights of nature.

Scientist Sarah Vanuxem: After studying law and philosophy at the Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne and at the École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), Sarah Vanuxem became University professor at the Côte d’Azur law faculty since 2012. Her research lies at the crossroads of property law and environmental law, with forays into environmental philosophy, anthropology of nature and legal history. She edited and co-edited various essays and, wrote various articles. Her research project at Villa Medici (2022/2023) was based on the study of the right to wander in response to ecological upheaval. To do this, she created legal tools to encourage rights of circulate and wrote legal science fiction. In contrast to the widespread sedentary lifestyle favoured by our industrial societies, Sarah Vanuxem reinterpreted the rules of law on the basis of this fiction in which we are all nomads.

Selected Emerging Artist: Masha Patsyuk
Masha Patsyuk is a multidisciplinary artist from Moscow, currently based in Europe. Her work spans performance, installation, digital art, and film, emphasizing bodily experiences and the transformative potential of participative art. Her practice critically reflects on the interrelation of people, institutions, and non-humans both in physical and digital spaces. It encompasses verbal and non-verbal communication tools, Incorporating diverse sets of vulnerabilities and privileges, along with the positions that are used to speak from. Her recent work delves into the impact of wars and seeks pathways to live together on our damaged planet.

. Résidence MUT/CORE

Problématique : L’artiste de cirque Fanny Soriano cherche à explorer la relation physique entre les humains vivants et les non-humains. À travers des expériences physiques et sensorielles, elle questionnera la place du corps dans notre société et son rôle dans notre relation à l’environnement.

Artiste : Fanny Soriano
Fanny Soriano est une artiste de cirque diplômée du Centre national des arts du cirque (France). D’abord interprète, puis chorégraphe au sein de la Compagnie Libertivore, elle travaille sur une forme d’expression artistique basée sur les disciplines aériennes, le main à main, la danse contact et les performances improvisées. Elle explore la relation entre la nature et la nature humaine à travers le corps. Son langage acrobatique sonde la place de l’humain dans un biotope naturel. Inspirée par les respirations de la nature, dont elle tire les agrès, la scénographie et les accessoires, elle cherche à souligner les vertus d’une simplicité parfois indétectable, méconnue ou sous-estimée.

Jeune scientifique sélectionné : Kalliopi Ioumpa
Kalliopi Ioumpa est une chercheuse en neuropsychologie et une artiste visuelle basée à Amsterdam. Elle est titulaire d’un doctorat portant sur l’empathie, la prise de décision sociale, la hiérarchie et le cerveau. Elle est actuellement chercheuse postdoctorale à l’université de Gand, où elle étudie comment les œuvres d’art qui induisent des changements de perspective peuvent influencer la cognition sociale et le comportement prosocial. Ses œuvres d’art, qui vont des installations aux sculptures et à la RV, explorent des thèmes tels que la mémoire, l’absence, le deuil collectif et l’altérité. À travers sa pratique, elle

Problem Statement: Circus artist Fanny Soriano seeks to explore the physical relationship between living humans and the non-humans. Through physical and sensory experiences, she will question the place of the body in our society and its role in our relationship with the environment.

Artist : Fanny Soriano
Fanny Soriano is a circus artist graduated from the Centre national des arts du cirque (France). First as a performer, then as a choreographer with the Compagnie Libertivore, she works on a form of artistic expression based on aerial disciplines, hand-to-hand, contact dance and improvised performances. She explores the relationship between nature and human nature through the body. Her acrobatic language probes the place of the human in a natural biotope. Inspired by nature’s breaths, from which she draws apparatus, set design and props, she seeks to highlight the virtues of a simplicity that is sometimes undetectable, unrecognized or underestimated.

Selected Young Scientist: Kalliopi Ioumpa
Kalliopi Ioumpa is a neuropsychology researcher and visual artist based in Amsterdam. She holds a PhD focusing on empathy, social decision-making, hierarchy and the brain. Currently, she is a Postdoctoral researcher at Ghent University, studying how artworks that induce perspective shifts can influence social cognition and prosocial behavior. Her artworks, ranging from installations to sculptures and VR, explore themes like memory, absence, collective grief and otherness. Through her practice, she aims to make visible what words cannot, through embodied knowledge. Educated in both science and fine arts, she is invested in cross-disciplinary collaborations, artistic research and alternative ways of knowledge acquisition. She is a co-organizer of the Art of Neuroscience platform and the NeuroNarratives art-science residency.

Ce projet a été cofinancé par le programme Europe créative de l’Union européenne dans le cadre de la convention de subvention no 101130939.